Le Collectif Wow! était en résidence à Columban pour « Piletta remix ».
Le collectif Wow! est une tribu, une bande, une horde d’artistes qui explorent différents médias. Création radiophonique et sonore, cinéma, théâtre, photographie, écriture, musique leurs permettent de regarder le monde, de le questionner et de le partager.
Leur spectacle « Piletta remix » a reçu le prix de la ministre de la Culture et le coup de coeur de la presse au festival de Huy 2016.
Piletta est à l’origine l’héroine d’une fiction radiophonique. La version originale, radiodiffusée, comptait une dizaine de comédiens, des bruitages et habillages pré-enregistrés. Dans cette version ReMixée pour la scène, tout se fait à cinq (quatre interprètes et un ingénieur du son) et en direct : narration, personnages, bruitages, chansons, ambiances, effets et mixage.
Sur le plateau, les comédiens-bruiteurs-électro-musiciens jouent du ballon, d’instruments, de caisses en métal, de bouteilles d’eau, de clés, de plastique, d’allumettes, de boîtes à rythmes, de claviers électroniques… Devant les micros, ces objets disparates et à vue s’animent pour raconter l’histoire par les sons.
Comme pour les personnages et les ambiances, la musique se crée en live en partant des voix et des bruitages créés sur scène. Boîtes à rythmes, samplers et autres petites machines composent une musique électronique qui vient soutenir et rythmer la narration.
Cette invitation à découvrir la fabrication d’une fiction radio en direct permet de se jouer des perceptions sonores et devient une expérience intime puisque chaque spectateur est équipé d’un casque audio où la fable lui est contée au creux de l’oreille. Le récit est mis en ondes mais ces ondes se dénudent pour montrer l’envers du décor, dévoiler la magie et rendre les auditeurs complices de la création.
« Piletta Remix » est un spectacle pour les oreilles et pour les yeux.
On entend ce qu’on voit mais aussi ce qu’on ne voit pas. Peu à peu le décalage se crée, et l’on voit aussi ce qui ne s’entend pas…
En dévoilant la magie de la radio, c’est l’art du jeu lui-même qui se met en scène. Les voix changent, les objets chantent et les regards parlent au-delà des mots. Pas de grandiloquence, pas de changements de décors impressionnant mais du théâtre nu, de l’interprétation pur jus, de la dentelle.
Le tout soumis aux aléas du direct !